|
Soigner en rythme avec la chronothérapie |
|
Par Aurore Polaire
Article mis en ligne le 04/02/14 |
La température de notre corps suit un cycle circadien.
L'hypothalamus est la partie du cerveau située juste en-dessous du thalamus et juste au-dessus du tronc cérébral. Composé de plusieurs noyaux spécialisés, il est notamment responsable de la synthèse de certaines hormones et de la régulation de la température corporelle, de la faim et des rythmes circadiens.
. Cette horloge centrale entraîne de nombreuses horloges secondaires situées dans des organes périphériques tels que le cœur, le foie, les muscles, les reins, ... Ces horloges circadiennes contrôlent de nombreux processus physiologiques, noamment le cycle cellulaire, le métabolismeL'acidité est la tendance d'un composé chimique à fournir des protons ou à capturer des électrons. Les solutions acides sont caractérisées par un pH inférieur à 7.
énergétique et le cycle de veille-sommeil, pour ne citer que quelques exemples.Le fonctionnement de votre corps obéit à différentes horloges internes, qui sont influencées par des facteurs comme la lumière et la nourriture.
L'ADN, ou acide désoxyribonucléique, est une macromolécule biologique essentielle au fonctionnement de toutes les espèces vivantes connues et de beaucoup de virus. L'information génétique est en effet encodée dans sa structure (au moyen du code génétique) sous la forme d'une succession de quatre bases azotées l'adénine, la thymine, la cytosine et la guanine (souvent abrégées par A, T, C et G). Comme l'ARN, il est composé de nucléotides et il appartient à la famille des acides nucléiques.
et de division : c'est ce que l'on appelle le cycle cellulaire. L'horloge circadienne contrôle en principe la progression des différentes phases de ce cycle. Les cellules cancéreuses ne sont toutefois pas sous le contrôle de cette horloge et sont caractérisées par une multiplication (prolifération) excessive : le rythme de leurs divisions n'est donc pas synchronisé avec celle des cellules saines.Les cycles circadiens influencent le cycle cellulaire des cellules saines, mais généralement pas celui des cellules cancéreuses.
Le 5-fluorouracile (prononcé « fluoro-uracile ») ou 5-fluoro-1H,3H-pyrimidine-2,4-dione, couramment appelé 5-FU, est un médicament anticancéreux de la classe des antimétabolites.
, perturbent la phase de réplication de l'ADN, menant ainsi à la mort cellulaire (par apoptoseL'apoptose, aussi appelée « mort cellulaire programmée », est l'auto-destruction d'une cellule en réponse à un signal biochimique. Elle est nécessaire au développement et au bon fonctionnement des organismes multicellulaires comme l'être humain.
). Les cellules saines ont généralement peu de chance d'être en phase de réplication de l'ADN entre minuit et 4 heures du matin, ce qui signifie qu'il vaut mieux administrer le 5-FU très tôt le matin, car c'est à ce moment-là qu'il sera le moins toxique pour les cellules saine... tout en tuant tout de même un maximum de cellules cancéreuses !Une enzyme est une protéine qui joue un rôle de catalyseur pour une ou plusieurs réactions chimiques : elle accélère leur déroulement sans être elle-même consommée.
spécialisées, puis éliminés. Or, la substance qui élimine le 5-FU présente elle aussi son pic d'activité très tôt le matin, ce qui confirme encore une fois qu'il vaut mieux administrer ce médicament à l'aube car c'est à ce moment-là qu'il est le moins toxique !
Sources d'information |
- F. Lévi et al., Implications of circadian clocks for the rythmic delivery of cancer therapetics, Advanced Drug Delivery Reviews 59 (2007) 1015–1035, doi:10.1098/rsta.2008.0114
- U. Schibler, Implications of circadian clocks for the rythmic delivery of cancer therapetics, European Molecular Biology Organization reports, Special Issue, 6 (2005) S9-13, doi:10.1038/sj.embor.7400424
- F. Lévi et al., Circadian Timing in Cancer Treatments, Annual Review of Pharmacology and Toxicology 50 (2010) 377-421, doi:10.1146/annurev.pharmtox.48.113006.094626
- S. Sahhar et P. Sassone-Corsi, Metabolism and cancer: the circadian clock connection, Nature Reviews Cancer 9 (2009) 886-896, doi:10.1038/nrc2747
Classement |
Auteur(s) : Aurore Polaire
Catégorie : Article
Discipline(s) : Biologie ; Médecine ; Santé
Voir les pages... |